« Win the yes needs the no to win against the no. »
Nous sommes en 2005, les Européens s’apprêtent à voter au référendum sur le Traité établissant une constitution pour l’Europe. En pleine conférence de presse, Jean-Pierre Raffarin, alors Premier Ministre, scanda cette phrase cryptique au premier abord : « Win the yes needs the no to win against the no ». Le lecteur notera que je ne me suis pas risqué à retranscrire l’accent du locuteur. C’eût été fort drôle, mais c’eût été tout aussi déplacé, car rares sont les politiciens français s’étant risqués à s’exprimer dans la langue de Shakespeare en public.
Revenons à cette phrase ô combien raillée qui fait en vérité appel au bon sens. Il suffit d’ailleurs d’écouter la phrase prononcée juste avant pour y voir plus clair : “Le OUI a besoin du débat pour gagner”. La thèse était en vérité aussi simple à comprendre que malhabilement retranscrite dans la traduction du Premier Ministre. L’existence d’une opposition, d’une autre manière de voir, de penser, la possibilité de débattre et de contre-argumenter devaient créer ce relief qui, naturellement, ferait pencher l’électorat vers le OUI.
Le DEVOIR de dire NON
« Ma maman disait toujours que la vie [du PO], c’est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. »
POUVOIR dire NON
« Je vais lui faire une offre [de priorisation de backlog] qu’il ne pourra pas refuser. »
SAVOIR dire NON
« Que la force [du savoir dire NON] soit avec vous. »
Conclusion
Steven Demeillez
Super cet article ! C’est même la base d’un bon PO.